2008-2010 – Réhabilitation d’un immeuble haussmannien _ Paris France
Projet Réhabilitation d’un immeuble Haussmannien
Lieu Paris, France
Maître d’ouvrage Messika
Surface 1100 m²
Équipe Éric Cassar, Yacine Touazi, Eva Biguères, Lucie Rieutord en collaboration avec Marcel Martin architecte
Entreprises Mesh (démolition, divers), IPI (maçonnerie), Lcpm (pierre), RPF (pierre), BYP (charpente bois), Aquastyl (climatisation, plomberie, couverture), SSG 1948 (ferronnerie, métallerie), Eschlimann (staff), Caseiro (électricité), MFA (ascenseur), SEET (menuiserie), EGB (étanchéité), SDR Bouguet (entreprise générale), Climétude (VMC), Chape IDF
Bureaux d’études Seurat ingénierie, Lumière Almon
Bureau de contrôle Qualiconsult.
Principes généraux Réhabilitation complète d’un immeuble Haussmannien, dans un style «classique» prestation haute gamme
- Ravalement et reprise de la façade (anciennement peinte, la pierre est récupérée et mise en valeur).
- Remplacement des fenêtres.
- Reprise de charpente, couverture, plomberie, électricité, installation de la climatisation, ascenseur.
- Réaménagement des espaces intérieurs parties communes et espaces privés: bureaux et logements.
L’appartement du 6ᵉ étage se déploie comme un grand espace lumineux et modulable. Le salon, la cuisine, la chambre et la salle de bain s’enchaînent dans un immense volume ouvert, mais peuvent aussi être isolés grâce à des cloisons coulissantes discrètement dissimulées dans des espaces de rangement cachés derrière une grande bibliothèque. Selon les envies, ces cloisons permettent de transformer l’appartement : un vaste ensemble baigné la lumière, ou bien trois pièces distinctes offrant intimité et confort.
Le hall a été entièrement repensé dans un esprit de raffinement et de fidélité à l’histoire. Les murs en pierre ont été restaurés et ornés de sculptures recréées à l’identique, tandis qu’un marbre en « livre ouvert » habille le sol avec élégance. L’escalier en comblanchien a été intégralement repris, sublimé par une rambarde dont la lisse supérieure en inox poli miroir capte la lumière et dialogue avec les jeux de reflets. Miroirs, éclairages muraux, plafonniers et lustres composent une atmosphère sophistiquée où la lumière devient matière.
La porte d’entrée a été dessinée à partir d’un catalogue de ferronnerie de 1881, dans l’idée de renouer avec l’esprit inventif de l’époque. Finalement, le choix s’est orienté vers une version plus classique, affirmant une élégance traditionnelle, là où une interprétation plus originale aurait également pu trouver sa place.
Enfin, l’ascenseur prolonge cette recherche de contrastes subtils entre matières et perceptions. Le miroir y démultiplie l’espace, tandis que le capiton, placé en écho, adoucit l’acoustique et crée une atmosphère feutrée. Un travail raffiné sur la lumière vient parachever l’ensemble, en continuité avec les jeux lumineux de l’escalier.