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2021 – A/Entre _ Chaville – France


 
Programme 50 logements et une crèche
Surface 3250 m2
Lieu Chaville, IdF, France
Maitre d’ouvrage Erisma
Equipe ARKHENSPACES + Atelier TOTEM : Eric Cassar, Jean-François Brault (Atelier Totem), Cosma Allen (Atelier Totem), Alaa Sndyaan, Juvenal Rubinos, Jacqueline Barthelemy (Atelier Totem), Stefania Rosafio, Yakoub Nasry, Tristan Mory / Economiste : Eco+Construire
 
 

Entre / Antre : village vertical

Entre ville et forêt
Entre végétal et minéral
Entre ombre et lumière
Entre partage et indépendance
Entre calme et échange
Entre surprises et confort

Se laisser suspendre et surprendre

Mieux écouter et explorer les sens des espaces d’une antre, chaleureuse et délicate

Ici

L’architecture est instrument d’environnements
qui améliore le vivre ensemble, apaise et ouvre de nouveaux possibles

 

Site et implantation

Le site est contigu à la forêt et à une centaine de mètres seulement de la gare. L’implantation du bâtiment et son orientation au nord du tissu existant ne produiront pas d’ombre sur les bâtiments voisins, à l’exception, à certains moments de l’année, de quelques appartements aux premiers niveaux du bâti- ment de logements collectifs situé de l’autre côté de la rue Carnot.
Pour ces raisons et dans un soucis écologique global, nous décidons de construire de manière dense, en réduisant les hauteurs rue Carnot de manière à diminuer l’ombre portée sur le bâtiment situé en face.

Le tissu urbain environnant n’est pas homogène, notre implantation cherchera à réinvestir l’entre :
1/ à tisser les disparités en se raccordant aux bâtiments voisins situés de part et d’autre.
2/ à estomper la lisière entre ville et forêt : la végétation semble s’accaparer le bâtiment en donnant l’impression que la ville entre dans la forêt et la forêt dans la ville.
3/ à s’avancer à l’angle pour faire appel et redonner une échelle humaine, un caractère plus urbain au croisement de la rue du Coteau et de la rue Carnot. La crèche, s’implantera dans cet angle.

 

Principes

1 – Flexibilité & Modularité

– Une trame rationnelle indépendante, permet d’ajuster facilement différentes configurations d’appartements, et permet une plus grande modularité des plans.
- Un principe constructif simple : un bâti- ment compact implanté sur la trame du par- king, auquel s’ajoute des terrasses en bois structurellement indépendantes, permet
de répondre aux contraintes économiques, écologiques et thermiques, tout en offrant un maximum d’espaces extérieurs à tous les appartements.
- 100% des appartements disposent d’un espace extérieur privé

 

2 – Diversité des espaces, des parcours, des échanges : circulations habitables, synergies et atmosphères variées

Une diversité de lieux, d’atmosphères et d’espaces à partager seul ou à plusieurs :
1 – au rez-de-chaussée sur jardin, un grand salon-deux pièces partagé insonorisé et accessible, permet d’organiser des fêtes sans déranger, de recevoir des amis ou simplement de se retrouver entre habitants
2 – le jardin-ciel, est un espace calme ou animé selon les moments. Il offre une vue dégagée au dessus de ville et forêt.
3 – un petit jardin accessible avec 3 bureaux pour du télé-travail ou faire ses devoirs par exemple.
4 – la faille : un hall à l’architecture surprenante avec des vues et des espaces de détente ou de repos différents, à tous les étages, pour se rencontrer, se reposer (vue sur la ville ?, vue sur la forêt ? ombre ou lumière ?, calme ou animation ? seul ou ensemble ?), partager…
5 – le potager : un espace pleine terre pour cultiver, se cultiver… et entretenir du lien avec son voisinage.
6 – le petit jardin des senteurs, pour se retrouver en petit groupe
7- les escaliers «habitables», à chacun des 3 demi-paliers, un espace isolé pour lire, discuter ou travailler en petit groupe, se détendre ou étudier au calme.

 

3 – Architecture mouvement

L’architecture mouvement prend en compte le déplacement du promeneur ou de l’habitant dans l’espace. Chaque nouveau point de vue raconte une histoire et joue avec l’environnement. L’architecture n’est plus conçue comme un objet dont la découverte d’une façade laisserait deviner l’entièreté du bâtiment.
Ici le bâtiment agit comme un instrument d’environnement : il joue avec la lumière en permanence (brique d’inox qui brillent sous le soleil d’Est, ombre des toitures en pente, etc), il se transforme parfois (avec ses stores colorés plus ou moins ouverts), l’aspect des façades change avec les saisons grace à la végétations, etc. Il se lit, avec subtilité, au travers des jeux des briques (calpinage, joint, couleur, texture), du bois et d’un enduit vert d’eau «moucheté».

 

Matériaux, Ambiance

Les briques
Nous travaillerons les façades avec différents types de briques.
Le matériau offre une multitude de possibilités par le calpinage (assemblage des briques entre elles), la couleur – ici des couleurs sombres, du blanc, et des moirés -, la texture, la couleur et la taille des joints. La façade d’angle, à l’intersection des rue Carnot et rue du Coteau, fera l’objet d’un traitement architectural particulier.

L’enduit
Pour la partie jardin, nous suggérons des teintes claires pour des raisons thermiques car les façades en enduit sont très exposées au soleil. En parcourant la palette de couleur de la ville, nous avons décidé de composer la façade autour d’une teinte légèrement vert d’eau.

 

Environnement, Energie

Les panneaux solaires thermiques installés (100 m2) permettent de couvrir 60% des besoins du bâtiment en eau chaude sanitaire.
Les panneaux photovoltaïques installés (180 m2) produisent 36.000 kWh/ an, suffisamment pour environ 30 personnes (consommation moyenne 1.200 kWh/an/ personne) , ceux-ci seront couplés à une batterie de stockage – il suffit d’un stockage pour un ou deux cycles diurne-nocturne pour transférer l’énergie de la journée à la soirée.
L’eau de pluie sera récupérée pour arroser les bacs à fleurs et les jardins, qui serviront à réduire l’effet de chaleur de l’îlot. Le potager aidera aussi à augmenter la biodiversité en ville et participera à l’autosuffisance.
Un compost prendra place directement dans le jardin et servira d’engrais pour le potager.

PÉDAGOGIE D’UN COMPORTEMENT ECO-RESPONSABLE
La réduction des consommations de ressources, d’énergie et d’eaux est non seulement une question technique mais encore davantage une question d’habitude. Dans ce sens, le bâtiment aspire à éduquer ses habitants à consommer moins, mieux et plus efficacement, et à développer des automatismes intuitifs sur leurs façons d’utiliser des ressources.
Avec un bâtiment compact et une enveloppe hautement efficace, les pertes de chaleur seront réduites au maximum. Le confort d’été sera assuré par des protections solaires efficaces et une ventilation naturelle. Les logements seront ventilés de manière naturelle avec une ex- traction d’air dans les salles d’eau.
Le chauffage sera assuré par une activation de la dalle et des radiateurs à basse température d’appoint. Ce système permet une haute flexibilité au niveau du cloisonne- ment intérieur et de l’adaptabilité des logements. L’approvisionnement sera assuré par des capteurs d’énergie solaire ainsi que le réseau de la ville.
Les hauts niveaux d’éclairage naturel réduiront la consommation électrique. De plus, un système de gestion des appareils du bâtiment et des vélos électriques via le réseau digital interne permettra de profiter des heures creuses de production.
Pour réduire les consommations d’eau, nous nous appuyions sur des fixations hydro-économes mais aussi sur des dispositifs qui rappellent aux utilisateurs de faire couler l’eau moins longtemps.
Le plus simple de ces instruments est le sablier qui permet de surveiller le temps sous la douche.

 

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