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Ville Nd – (urbanisme)

 

Depuis le début de l’année 2008, nous effectuons des recherches sur un nouveau type de ville intelligente et durable (smart city) : la ville ND (à N dimensions).

L’objectif est d’augmenter à la fois la densité et la surface d’espace public. Créer une ville plus sociale, plus pragmatique, plus écologique et plus poétique où l’espace public s’étend dans la 3eme dimension et au-delà…

Augmenter la densité des villes (sans diminuer la qualité de vie : lumière, ligne d’horizon, accessibilité…) permet parallèlement de préserver des territoires vierges et sauvages et de conserver certains paysages naturels et authentiques.

Ce concept a été développé pour des villes de tailles variées et donc aux densités et aux besoins différents.

 

La ville ND

– N-Dimentional town : un concept de ville durable et intelligente par Arkhenspaces–
Présentation sommaire

La ville (ou le type de ville) que nous proposons (et sur laquelle nous travaillons depuis le début de l’année 2008) n’est pas en rupture avec le passé. Elle se positionne dans la continuité historique de l’urbanisme de rue en offrant de nouvelles typologies d’espaces publics. Notre objectif, c’est d’ouvrir la ville, ouvrir sa perception, ses sens et la perception qu’en ont ses habitants. Nous voulons d’abord ouvrir la ville dans la 3e dimension, la hauteur. Cela ne signifie pas créer des tours, mais ouvrir les espaces publics dans la 3e dimension.
Nous sommes inspirés par la longue histoire de l’urbanisme et de l’architecture en particulier les recherches des utopistes des années 60-70, mais aussi par l’architecture vernaculaire (comment une ville s’est construite et étendue à travers les années, sans plan). Nous cherchons à développer ces idées pour améliorer la qualité de vie (espace plus grand, augmentation de la lumière…) et préserver parallèlement des territoires naturels vierges et authentiques. Nous intégrons l’écologie et la poésie à un réalisme économique et constructif.
Dès lors, la question n’est plus quel genre de ville concevoir, mais quel type de ville tridimensionnelle mettre en place? Comment la connecter au tissu existant et l’inclure dans le grand paysage? Comment l’adapter à tout type d’usagers, au climat et à la géographie ? Comment utiliser l’énergie de tous les éléments naturels pour la transformer en poésie et en énergie utile ?

Tout d’abord nous pensons qu’une ville doit grandir progressivement évoluant selon ses besoins nouveaux. Ce que nous proposons est un plan directeur avec des éléments structurant à plusieurs échelles (Corridor(s) vert(s), Promenades vertes, places, passerelles…). Nous n’imposons pas de plan fini pas de résultat, nous proposons une méthode, un process, une «morpho» «typo» logie d’urbanité qui permet de créer différents
types d’architecture et d’adapter ceux-ci aux nouveaux besoins.
Nous voulons créer une ville sociale qui relie les individus entre eux, où qu’ils soient. Nous voulons une ville spatiale qui s’étend dans chaque dimension et où chaque place, connectée à une autre, invite l’usager à découvrir et redécouvrir encore et encore. Nous voulons une ville qui fasse disparaître les frontières (voix ferrées, autoroute), une ville qui lie qui relie et en même temps une ville qui est capable d’offrir de la ‘déconnexion’, des pauses, de la
détente, du plaisir, de l’air, de la verdure…

Nous ne commençons donc pas par créer la rue. Nous commençons par créer de la ville, c’est à dire des lieux de rencontres, bâtis, connections sociales, places publiques, points de repères. Notre projet est une alternance de vides et de pleins dans les 3 dimensions. L’implantation du bâti dépend d’abord de la lumière naturelle et des vues. Elle s’adapte à une typologie où les zones sont reliées grâce à plusieurs espaces publics de différentes tailles, types et atmosphères. Ce réseau de passerelles et de places incluant le(s) Corridor(s) Vert et les promenades plantées, devient le squelette malléable de la ville.

Ouvrir la ville en hauteur libère le sol. Nous positionnons les espaces de circulation sur plusieurs plans. Ceci va permettre en premier lieu de s’adapter aux différents besoins, en effet, il n’est pas nécessaire qu’un réseau de déplacement automobile ait les mêmes caractéristiques qu’un réseau de déplacement cycliste ou piétonnier à la fois en terme de taille, de maillage, de forme, de résistance… Le réseau automobile peut se satisfaire d’un maillage ample sans raccourci (il n’est pas grave d’effectuer un détour de quelques centaines de mètres pour atteindre sa destination). A contrario un réseau de déplacement piétonnier et cycliste nécessite un maillage compact pour éviter tout détour très chronophage. Aujourd’hui les réseaux de voierie dans la ville prennent très peu en compte ces différences. Ils sont selon la ville adaptés à l’un ou l’autre type de déplacement (Mexico / Médina). Rares sont les villes où ce réseau unique convient à tout type d’utilisateur. La prise en compte de la spécificité des réseaux sur au moins deux plans va permettre de limiter la surface de voirie automobile et donc de faire des économies tout en libérant du sol.
Ce sol libéré va nous permettre de planter et ainsi d’augmenter la biomasse dans la ville et par voie de conséquence de diminuer son taux de CO2 et sa température en été. On réintègre «la campagne dans la ville» en plantant différentes espèces de végétaux et d’arbres. Entre ces espaces plantés, il y a des voies de circulation au trafic rapide (circulation traversante) ou limité (circulation de desserte). Le déploiement de la circulation dans la hauteur ne signifie pas pour autant une séparation des moyens de locomotion, le piéton et le cycliste pourront toujours se déplacer au niveau du sol et sur le réseau automobile. Ils auront aussi la possibilité d’utiliser le réseau plus compact des passerelles.
Chaque toit est accessible et utilisé comme square, parking à vélo, jardin public ou privé. Cela intensifie les contacts sociaux. Se déplacer en hauteur permet de se déplacer rapidement mais également de profiter de la lumière, d’une ligne d’horizon basse et de vues sur la végétation (du sol vers le ciel : tronc, canopée, bâtiment, vue dégagée). Par ailleurs, selon la hauteur générale d’un quartier, de nombreux toits peuvent offrir des vues panoramiques. Les personnes à mobilité réduite (comme les vélos) peuvent accéder à chacune des terrasses et passerelles grâce à des ascenseurs (noyaux verticaux indépendant ou situés dans les bâtiments). Les parkings à vélos sont présents à chaque palier.

Ouvrir la ville en hauteur augmente à la fois la densité et la surface des espaces publics. Cela permet de réduire les déplacements (Développement Durable), de réintégrer des programmes ayant disparus des centres ville (usines douces, grands magasins (IKEA), ateliers d’artisans, activité tertiaires, cinémas multiplex etc …) et d’augmenter la surface de nombreux espaces (réserves de magasins, cuisine des restaurants, logements…). Les vastes espaces en contact avec le sol sont construits de manière à offrir une grande flexibilité de programme, d’abord utile à la construction de la ville (usine de bois, photovoltaïque, baraque de chantier, hangar…) ils peuvent ensuite facilement se transformer selon les nouveaux besoins de la ville (locaux industriels, réserves, activités tertiaire, loft…).

Les espaces publics sont variés. Ils sont connectés les uns aux autres ainsi qu’avec des espaces privés. Les places publiques sont de type ‘place à l’italienne’. Chaque place possède sa propre atmosphère adaptée au climat et se transformant dans le temps et dans
l’espace. Ainsi, tout se réinvente continuellement …
La végétation prend part à l’ensemble se développant également dans les troisdimensions où des promenades plantées proposent des déplacements plaisir.

On obtient au final une volumétrie complexe qui n’est pas née d’un hasard mais d’une
succession de choix de manière à faire de cette ville : une ville efficace, une ville du lien, une
ville du lieu, une ville verte, une ville du plaisir, une ville durable…

 

Eric Cassar 2010

 

Une vidéo sonore, réalisée en 2009, présente une modélisation en 3d de ce type d’urbanisme dans le cas d’une petite ville : Promenade dans le quartier d’une ville ND (N-dimentionnelle), Triel-sur-Seine, France (projet de Triel-sur-Seine)

 

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations

Nous continuons nos recherches sur ce type d’urbanisme.

 
 

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